Un ratio neutrophiles/lymphocytes ? 5 avant traitement par anti-PD1 est un facteur indépendant d’évolution péjorative dans le mélanome métastatique - 25/11/17
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Résumé |
Introduction |
Un ratio neutrophiles/lymphocytes (RNL) élevé est un facteur pronostique péjoratif dans les cancers métastatiques (méta-analyse JNCI 2014). Dans le mélanome, quelques études l’ont confirmé chez des patients traités par immunothérapie anti-CTLA4 (ipilimumab). Notre objectif était d’évaluer si le RNL≥5 était un facteur péjoratif chez des malades traités par immunothérapie anti-PD1 pour un mélanome.
Matériel et méthodes |
Étude rétrospective dans 3 services de dermatologie incluant tous les patients avec un mélanome stade III inopérable ou IV, démarrant un anti-PD1 entre le 1/7/14 et le 30/11/16 et dont les dossiers contenaient au moins les données pré-thérapeutiques suivantes : NFS, LDH, performance status OMS (PS), stade AJCC.
Résultats |
Cent un patients (51 F) ont été inclus, 6 exclus pour LDH manquante. Le Breslow médian était de 3,0mm ; 30 étaient mutés BRAF V600. Soixante-huit patients étaient au stade IV M1c et 13 au stade III inopérable. La LDH était élevée dans 41 cas, ≥2 N dans 10 cas. Soixante-huit patients ont progressé et 49 sont décédés. L’anti-PD1 était le pembrolizumab dans 74 cas, le nivolumab dans 27 cas. La médiane de la survie sans progression (PFS) était de 5,7 mois (IQR 2,9–12,6), celle de la survie globale (OS) de 10,0 mois (IQR 5,8–17,6) et celle du RNL de 2,6 (IQR 1,9–4,3). En analyse univariée, le RNL≥5, la LDH≥2 N, le stade AJCC, les métastases cérébrales symptomatiques, la prise de corticoïdes avant de démarrer l’anti-PD1 et le PS≥1 étaient associés à une PFS et une OS plus courtes. En analyse multivariée, le RNL≥5 était associé à l’OS (Annexe A), mais pas à la PFS (non significatif p=0,07) (Annexe A).
Discussion |
Nous montrons que le RNL pré-thérapeutique est un facteur pronostique indépendant associé à une durée réduite de l’OS des malades traités par anti-PD1. Il n’est pas prédictif de la réponse thérapeutique dans notre étude (p=0,07). Deux séries à ce jour ont montré un lien entre le RNL≥5 et la survie globale plus courte de patients traités par nivolumab pour un cancer pulmonaire (n=175 patients) ou un mélanome (n=74) (ASCO, juin 2017), suggérant son utilité comme biomarqueur de la survie. Le RNL est modifié par la corticothérapie qui augmente les neutrophiles et abaisse les lymphocytes. Un des points forts de notre étude est de l’avoir intégrée dans l’analyse multivariée contrairement aux 2 études citées ci-dessus, ce qui permet d’affirmer qu’il s’agit d’un facteur indépendant pour la survie globale.
Conclusion |
Le RNL pré-traitement≥5 est un facteur pronostique indépendant d’une survie plus courte chez les patients traités par anti-PD1, nivolumab ou pembrolizumab, pour leur mélanome. Il pourrait avec la LDH≥2, le PS≥1 et la présence de métastases cérébrales symptomatiques, apporter une aide à la décision thérapeutique si ce caractère pronostique, voire prédictif de la réponse, était conforté par des études totalisant un nombre plus élevé de patients.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Immunothérapie anti-PD1, Mélanome métastatique
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2017.09.518. |
Vol 144 - N° 12S
P. S308-S309 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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